Népal : plus de 300 kilos de déchets collectés par des drones au sommet de l’Everest : Actualités

Il est décrit comme la « plus haute décharge du monde » : le mont Everest a provoqué l’émoi chez plus d’un par ses pentes salies par les milliers de courageux qui tentent l’ascension chaque année. Afin de faire face à ce phénomène et de prendre le problème à bras-le-corps pour protéger ce site en danger, les alpinistes et guides sont désormais équipés de deux drones porteurs qui ont permis, lors de la dernière montée, de collecter plus de 300 kilos de déchets, relaye Le Figaro.
Parmi les déchets, on retrouve notamment de nombreuses canettes, des bonbonnes d’oxygène, des bouteilles plastiques et du matériel d’alpinisme abandonnés sur place pour ne pas alourdir les alpinistes amateurs ou professionnels dans la montée des 8 849 mètres. Pilotés depuis un premier camp situé à plus de 6 000 mètres d’altitude, ces drones, qui ont été utilisés entre mai et juin, permettent de substituer des méthodes plus délicates et moins efficaces. « Les seules options étaient les hélicoptères et la main-d’œuvre humaine », développe Raj Bikram Maharjan, de la société népalaise Airlift Technology, à l’origine de l’initiative, qui explique avoir « trouvé une solution avec ces drones capables de transporter de lourdes charges ».
Plus efficace, plus sûr et plus écologique
Cette expérience réussie a pu être reproduite sur des sommets voisins comme l’Ama Dablam, qui culmine à 6 812 mètres de hauteur, avec 641 kilos de déchets collectés. Une initiative saluée par les ONG locales et engagées dans la protection de l’écosystème de l’Himalaya, comme Tshering Sherpa, qui souligne une méthode efficace, plus sûre et plus écologique. Selon l’association, ces drones de construction chinoise, qui coûtent 17 000 euros pièce, permettent « en dix minutes seulement, un appareil peut transporter autant de déchets que dix personnes en six heures ».
À cela, ces drones viennent également alléger le travail des sherpas puisqu’ils permettent aussi d’acheminer en altitude du matériel d’alpinisme et de limiter les montées dangereuses, notamment via la célèbre et périlleuse cascade du glacier de Khumbu qui marque le début de l’ascension vers l’Everest. Une avancée technologique qui permet ainsi de faciliter le travail de chacun et d’assurer leur sécurité tout en limitant les conséquences pour l’environnement.