La crise du Népal

De retour du Népal pour célébrer le 20e anniversaire de l’Hôpital Pasang Lhamu-Nicole Niquille de Lukla, je vous livre quelques réflexions sur la crise profonde que traverse le pays. Début septembre, d’énormes et violentes manifestations de jeunes ont secoué Katmandou. Plus de 70 morts, des bâtiments officiels incendiés et la démission du premier ministre Oli, qui incarnait la même caste politique au pouvoir depuis des décennies. Les jeunes Népalais (20% de la population) sont très remontés contre l’incompétence et la corruption de cette classe politique engoncée dans l’immobilisme, qui ignore le rôle de la jeunesse. La nouvelle première ministre ad interim Sushila Karki, première femme à ce poste, est une ancienne juge de la Cour suprême. Elle dirige un gouvernement de techniciens non politisés et s’efforce d’entamer un dialogue avec les jeunes. Jusqu’ici elle n’a cependant pas réussi à satisfaire leurs demandes car les leaders écartés continuent de manœuvrer pour garder leurs privilèges.